Le sang et les citadelles

juin 19, 2025

Ca va toi ? Moi j'ai connu des périodes meilleures...

Bon je te préviens ce mois ci ça fait un peu "houlala elle va pas bien la dame" mais c'est comme ça y a des périodes, c'est la vie.

Me revoilà donc avec ce qui m'a donné à réfléchir dans mon travail en mai : Le sang et les citadelles

Parce que j'ai toujours adoré raconter ma life pour celles que ça inspire et à qui ça parle !

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Le sang et les citadelles

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Le sang

J’ai attaqué le mois de mai de la pire façon qui soit : j’ai été malade pendant une semaine sans savoir ce que j’avais.

Le mois le plus difficile depuis des années que je suis free-lance puisqu’avec son orgie de jours fériés y a jamais rien qui avance et depuis que je suis parent c’est un enfer de gérer l’enfant qui n’a jamais école quand ton travail lui a pas bougé d’un pouce.

Mais cette année en plus j’ai commencé les semaines des enfers entre le 1e et 8 mai en ayant la sensation permanente que j’étais en hypoglycémie.

Donc je me suis mise à flipper d’avoir un truc grave parce que j’ai peur pour ma santé depuis toujours, et encore plus en étant mon propre patron parce que quand je suis malade ba y a rien qui tourne et je gagne pas ma vie.

Je suis là à me faire un soucis des enfers en me disant que si je dois m’arrêter 15 jours je vais être angoissée à mort et pas bien me reposer.

Ça fait plusieurs années que je me questionne sur mon statut qui m’offre une liberté incroyable que je chéris mais qui comporte un risque assez important en cas de problème de santé.

J’ai donc passé une semaine à me sentir faible, je devais faire des analyses à jeûn compliquées à gérer vu que je devais emmener mon fils à l’école à 25 min en vélo (hors de question de faire ça avec rien dans le bide).

J’ai donc dû aller faire une prise de sang avec lui un matin avant l’école.

Je lui avais expliqué comment ça fonctionnait, qu’après ils allaient regarder mon sang au microscope (il se passionne pour les microbes et les cellules depuis 6 mois), je lui avais dit que j’avais pas peur, qu’il pouvait regarder si il était curieux mais que sinon il pouvait fermer les yeux.

Moi qui pensais que c’était une idée de merde de l’emmener avec moi (mais bon j’avais pas le choix), finalement il a aimé, il était juste déçu de pas voir des gens derrière des microscopes comme il s’était imaginé, comme quoi on se fait vraiment des idées sur ce qui peut choquer les enfants.

Mais après l’avoir déposé à l’école j’ai vraiment pris conscience de la fragilité de mon statut parce que j’étais épuisée, stressée et ça m’avait fait quelque chose de devoir l’emmener avec moi au labo.

Voilà quelques années que je veux plus porter seule mes projets mais là ça commence à être assez présent à mon esprit.

Et sinon les analyses n’ont rien montré, j’ai mangé comme 4 pendant une semaine et c’est passé, on sait pas trop ce que j’ai eu…

Les citadelles

Fin mai je suis partie pour une semaine de vacances avec des amis pour un jeu de rôle grandeur nature (ou GN) dans le sud ouest : les citadelles d’Avalon.

C’est mon loisir principal depuis une dizaine d’années le GN, si vous êtes curieuses j’en parle dans ce podcast avec des amis.

Je suis arrivée assez tôt sur le site pour aider à installer le jeu (3 jours avant), j’ai planté ma tente dans la forêt et ensuite rendu mes petites mains disponibles pour aider.

Le jeu de rôle grandeur nature c’est vraiment pour moi comme une grande oeuvre collective : il y a tous les bénévoles qui oeuvrent à la création du jeu, à son écriture et sa mise en place, puis on prend tous possession de nos personnages et on crée tous ensemble des belles scènes, des moments mémorables qu’on vit aussi bien pour nous que pour les autres.

C’est pas un spectacle, c’est vraiment une sorte d’oeuvre unique et éphémère et j’adore ça.

C’est aussi un ecosystème où on essaie de ne pas se comporter en consommateur et où il est de bon ton d’aider de temps en temps et de rendre au GN ce qu’on prend en GN.

Et moi aider à installer pendant 3 jours puis jouer pendant 3 jours encore c’était un peu ma vision des vacances idéales.

Être dans la nature pendant une semaine sans jamais regarder l’heure ou mon téléphone, faire du travail manuel, rigoler avec tout le monde, manger tous ensemble et se coucher tôt.

Puis me retrouver dans un autre espace temps à jouer à la cartomancienne d’un groupe de bandits qui font la loi à la taverne, tirer les cartes toute la journée, n’avoir en tête que les problèmes de mon personnage et plus les miens, rigoler avec mes amis, rencontrer des chevaliers, des croisés ou des âmes perdues, aller se venger, vivre des aventures que je suis pas sensés vivre au 21e siècle…

Ce travail collectif en général ça m’émeut, il arrive assez souvent que je chiale pour les besoins du jeu mais ça vient tout seul parce que je suis très connectée à mes émotions.

Y a pas grand chose qui reboot mon cerveau aussi bien qu’une semaine comme ça.

Et moi qui me disait en début de mois que j’en avais marre de gérer mes projets seule, aider l’asso pendant quelques jours ça m’a confirmé que j’avais plus envie d’aller vers du travail collectif que solo pour les années qui viennent.

L’article woods gratuit du mois

La fièvre

Je me souviens n'avoir pas du tout compris ce qui m'arrivait ce matin là en me réveillant avec une fièvre qui ne ressemblait à aucune fièvre que j'avais jamais connue.

Je ne me sentais pas malade mais j'avais de la température. Mon corps était en forme, mais mon esprit embrumé, consumé par la chaleur.

Il s'était passé quelque chose d'étrange la veille et j'ai tout de suite compris que cette fièvre en était la conséquence directe...

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Dernier article des woods

J'ai peur.

Ma boule au sein est devenu une énorme boule au ventre et elle occupe toute la place dans ma tête.

J'envoie des messages à ma soeur et les quelques amis à qui j'avais parlé de l'examen, je reçois des mots rassurants, des blagues, on programme d'aller boire un verre le soir.

Certains me disent qu'ils ne savent pas quoi dire et je leur réponds que c'est pas grave, que moi non plus je sais jamais quoi dire quand quelqu'un va très mal, que tout sonne creux parce qu'au fond y a pas grand chose à dire : y a juste à être là.

Voilà c'est tout pour moi c'était Eleonore Bridge mesdames et messieurs

A plus dans l'bus

Éléonore

P.S : si tu l'ignores encore j'ai une chouette boutique :)